mardi 5 décembre 2006

Chômage !


Aujourd'hui, à l'Assemblée Nationale, lors de la séance des Questions au Gouvernement, j'ai interrogé le Premier Ministre sur la situation de l'emploi dans notre pays. Listant brièvement les récentes annonces de plans sociaux ou de délocalisations qui ont défrayé l'actualité j'ai mis en cause la politique de la Droite qui aggrave la situation économique et sociale. Dominique de Villepin n'a pas daigné me répondre et c'est son Ministre de l'emploi qui s'en est chargé. Voici le texte de mon interpellation.
"Monsieur le Premier Ministre, les chiffres récemment publiés font encore une fois état d’une hausse du nombre des demandeurs d’emploi pour le mois d’octobre. Le chômage frappe 2 400 000 personnes ce qui maintient le taux de chômage à 8,8% de la population active.
Ce raté, après celui du mois d’août, est un signe qui ne trompe pas. La machine à créer des emplois est en panne et ces statistiques traduisent mal la dure réalité vécue par les Français. La litanie des défaillances d’entreprises, des plans sociaux et des délocalisations se poursuit : Suchard, Well, Dim, Aubade, Saint-Gobain, Bourgeois-Découpage, Quebecor, Rhodia, Reynolds, Cadence-Innovation ou encore Valeo, Faurecia ou Thomé-Génot pour ne citer que ceux qui ont marqué l’actualité de ces dernières semaines ! Sans parler des graves menaces qui pèsent sur des milliers d’emplois dans les entreprises sous-traitantes d’EADS.
Malgré vos promesses inconsidérées, le chômage reste à un niveau préoccupant : la politique conduite par votre Gouvernement est en cause. Les largesses fiscales consenties aux plus riches et aux actionnaires, sans contreparties en terme d’emploi, améliorent le sort de quelques-uns tandis que nombre de nos concitoyens s’enfoncent dans la précarité et la pauvreté.
NON, ce n’est pas en laissant les patrons-voyous procéder à d’odieux licenciements boursiers que l’on s’attaquera durablement au chômage. NON, ce n’est pas en imposant une augmentation de la durée du travail que l’on incitera les entreprises à embaucher. NON, ce n’est pas en favorisant la précarité que l’on relancera la consommation.
Monsieur le Premier Ministre, vous ne pouvez utiliser la panne de la croissance française pour justifier cette nouvelle dégradation. Le temps n’est plus aux moulinets mais à un engagement ferme en faveur de l’emploi. Quelles mesures allez-vous prendre pour faire reculer durablement le chômage ?"

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