jeudi 14 décembre 2006

Classes Découvertes à Saint-Priest


Plusieurs internautes m'ont interpellé sur ce blogue à propos de la politique de la municipalité de Saint-Priest en faveur des Ecoles Primaires. J'ai notamment été mise en cause pour avoir supposément réduit le budget consacré aux classes vertes. Ces attaques me semblent assez injustes sachant que la ville de Saint-Priest mène une action volontariste pour doter ses écoliers des meilleures conditions d'apprentissage. Voici le courrier que j'ai adressé aux parents d'élèves qui m'ont saisie afin de rétablir un certain nombre de vérités.
"Mesdames, Messieurs,
J'ai été destinataire dernièrement d'une liasse de pétitions émanant de parents d'élèves et d'enseignants, concernant le financement par la municipalité des classes de découverte. A l'évidence des informations erronées circulent créant une incompréhension sur la nature des décisions que nous avons prises.
En aucun cas, tout d'abord, le financement de cette action pour 2007 n'a été réduit. La somme de 33 000 € prévue à cet effet est identique à celle de 2006. C'est dans ce cadre que nous avons examiné cette année les demandes de financement pour les classes de découverte 2007.
Je vous rappelle les principes de ce financement (qui demeurent inchangés) : 16,25 € par nuitée et par élève pour des séjours de 3 à 5 jours.
Or, nous constatons que les demandes des écoles qui n'étaient que de 28 681 € pour 22 classes en 2006 sont en très nette augmentation cette année et représentent 49 968 € pour 34 classes. Vous comprenez donc qu'elles excèdent largement l'enveloppe prévue au budget et ne peuvent toutes être satisfaites.
D'une manière plus générale, je rappelle que notre objectif est de permettre à chaque élève de partir au moins une fois au cours de sa scolarité en classe découverte. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’attribuer une participation à toutes les écoles qui ont déposé une demande, mais de limiter le nombre de départs à deux classes par école et trois classes pour les écoles en REP, afin de respecter le budget alloué à cette action. Répartir la même somme sur l'ensemble des demandes aurait pour effet de diminuer sensiblement la participation par élève et de rendre inaccessible aux enfants des milieux les plus modestes l'accès à ces séjours, ce que nous refusons. Vous trouverez ci-joint à titre d'illustration l’état des demandes et des participations accordées pour l’année 2007.
Consciente néanmoins de la difficulté liée à l'aspect tardif pour les écoles de la notification par la Mairie du nombre de classes retenues, j'ai demandé à mes services d'étudier, en liaison avec les directeurs des groupes scolaires, une procédure qui permette aux écoles de connaître de façon anticipée – dès la rentrée scolaire - le nombre de classes susceptibles d'être retenues pour partir en classe découverte. Des propositions seront faites prochainement.
Il me paraît toutefois nécessaire de rappeler ici que cette aide financière pour les classes de découverte n'est qu'un élément parmi d’autres de la politique volontariste menée par notre Municipalité dans le domaine éducatif. La part du budget municipal accordée aux écoles et aux actions périscolaires est importante : 8 200 000 € sur un budget total de fonctionnement de près de 42 000 000 €. Le secteur "Petite enfance/affaires scolaires" représente chaque année plus du quart (25,68%) des dépenses de service de la ville et il est également un poste majeur en matière d'investissements.
La ville, au-delà de ses compétences obligatoires, porte pratiquement seule l’effort financier concernant les projets des écoles, l’informatique, les transports scolaires, l’achat de livres pour les BCD… Cela représente plus de 1 million d'Euros dont à titre d'exemple, les accueils périscolaires en maternelle qui se montent à 263 000 € (frais de personnel compris), le temps de midi : 504 000€, l’extension des études : 144 000 €. Autre élément d'appréciation, la ville consacre 21 000 €/an au soutien aux projets d'école quand l'Education Nationale ne les finance qu'à hauteur de 5000€. Peut-être cette dernière pourrait-elle être davantage sollicitée ?
Par cette implication la ville tient à soutenir et à renforcer l’action des écoles et l’engagement méritoire des enseignants dans le but de favoriser la réussite scolaire des enfants de la commune.
Si l’école est une priorité dans le budget municipal, il est néanmoins indispensable de maîtriser l’évolution des dépenses publiques et de garantir l’équité de leur répartition. Or il en va de ce point de vue du budget d'une ville comme de celui d'un ménage. Dépenses et revenus doivent s'équilibrer. J'ai décidé pour la 4ème année consécutive de ne pas augmenter les taux communaux sur les impôts locaux. Cela nous impose une certaine discipline qui se traduit notamment par un surcroît de rigueur dans la définition de nos priorités et des arbitrages dans le choix de nos actions.
Or, outre l'éducation, la ville intervient de façon déterminante dans des domaines tels que l'urbanisme et l'habitat (près de 25% de nos investissements) pour répondre aux besoins en matière de logement. La culture, le sport, les loisirs, la jeunesse qui contribuent à l'épanouissement des individus, à l'égalité des chances et à l'animation de la commune représentent un quart de nos dépenses de fonctionnement. Il faudrait aussi évoquer les moyens consacrés à l'action sociale, aux personnes âgées, à la petite enfance, à l'insertion socio-économique, autant de domaines dans lesquels la conjoncture économique nous interdit de relâcher nos efforts.
Espérant que ces éclaircissements vous auront permis de mieux comprendre les arbitrages auxquels notre responsabilité d'élu nous impose de procéder, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, en l’assurance de ma sincère considération."

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