mercredi 12 juillet 2006

Quel avenir pour l'énergie...


J'ai été récemment sollicitée par des collègues élus de SAINT-PRIEST au sujet du projet de nouveau réacteur nucléaire E.P.R., et plus largement, sur la politique actuelle du Gouvernement en matière énergétique. J'ai ainsi rappelé mes désaccords avec les décisions récemment prises par la Droite et fait part de ma totale vigilance sur cette question.
Madame, Monsieur,
J’ai bien reçu le courrier que vous avez co-signé avec les élus du Groupe « Les Verts » au Conseil Municipal. Il a évidemment retenu toute mon attention. En 2004 j’étais d’ailleurs intervenue pour contester le projet de construction d’un réacteur à eau pressurisée dans la région Rhône-Alpes et je m’étais félicitée de la décision en ce sens du Président de région alors nouvellement élu.
Plus largement, j’avais alors suivi de près le débat sur les énergies, lancé par Mme Nicole FONTAINE, Ministre déléguée à l'Industrie en mars 2003. A cette occasion, je m’étais montrée, comme mes collègues du groupe socialiste, dubitative au sujet des stratégies choisies par le gouvernement. J'avais notamment vivement déploré la réduction des crédits de l'ADEME dans le budget,qui illustre bien le désengagement actuel de l'Etat dans ce domaine.
En effet, je conviens, comme vous, que l'énergie la plus durable est celle qu'on ne consomme pas et je pense que le volontarisme en matière de maîtrise de l'énergie est fondamental. C'est le meilleur moyen de réfléchir et de débattre dans la sérénité aux pistes à privilégier pour un bouquet énergétique suffisant, efficace et respectueux de l'environnement.
Les positions sur l'implantation d'un réacteur à eau pressurisée sont passionnées et j'estime qu'une telle décision nécessite l'étude soignée des rapports contradictoires et un beaucoup plus large débat citoyen. C’est aussi pour cette raison que le Parti socialiste a protesté contre les dates choisies pour l'enquête publique sur la construction du réacteur nucléaire EPR à Flammanville dans la Manche.
Après la garde-à-vue du porte-parole national du réseau "sortir du nucléaire", le débat sur un projet de loi "transparence nucléaire" qui n'a de la transparence que le nom, et la publication de l'arrêté du 24 juillet 2003 classant "secret-défense" toute information relative aux matières nucléaires, le Gouvernement témoigne une nouvelle fois de sa terrible volonté d'opacité en matière nucléaire.
En choisissant de conduire cette enquête publique entre le 15 juin et le 31 juillet il est manifeste que l’U.M.P. cherche à profiter d'un moment où les Français auront la tête ailleurs. Un tel déni démocratique est inadmissible et ne pourra que renforcer les incompréhensions et la colère suscitées par ce nouveau passage en force.
Le Parti socialiste a donc demandé au Gouvernement d'augmenter sans tarder la durée de l'enquête publique, au moins jusqu'en septembre, afin de permettre à tous les points de vue de s'exprimer sans difficulté. Pour ma part, je prends donc bonne note de vos analyses et je vous remercie de cette intervention qui alimente ma réflexion et contribue à mon travail d’élue.
Vous souhaitant bonne réception de la présente, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes sincères salutations.

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