mercredi 7 juin 2006

Le désastre économique du Gouvernement !


Hier, à l’Assemblée Nationale, la séance de Question au gouvernement a été marquée par la prise de parole de mon collègue Christian PAUL , Député de la Nièvre, qui a interpellé le ministre de l’emploi, du travail et de l’insertion professionnelle des jeunes sur le laisser-faire du gouvernement en matière économique. Voici le texte de son intervention :
Assemblée nationale - Compte rendu analytique officiel
2ème séance du mardi 6 juin 2006
Politique industrielle
M. Christian Paul – Notre République souffre du laisser-faire dont votre Gouvernement a fait un système de gouvernement (Interruptions sur les bancs du groupe UMP).
Votre laisser-faire en matière de salaires débouche en effet sur des rémunérations pharaoniques – et parfaitement choquantes – pour une poignée de patrons de grandes entreprises. Ainsi, le président du groupe Vinci, groupe de travaux publics que vous avez enrichi par votre privatisation des autoroutes, a personnellement cumulé 173 millions d’euros de stock-options, soit 5 766 années du salaire moyen versé dans son entreprise…Les lois en vigueur, y compris la loi Breton, ne sont que des gadgets, bien incapables d’empêcher de tels excès….Au nom du groupe socialiste, je vous demande donc solennellement de modifier les textes en vigueur afin de limiter ces cumuls de rémunérations.
A cela s’ajoute votre laisser-faire industriel, lui aussi meurtrier pour la cohésion nationale. Derrière le paravent du patriotisme économique, quelle est en effet la réalité ? Dans toutes les régions françaises, à commencer par la Nièvre et la Bourgogne, ce sont les suppressions de sites industriels, les plans sociaux et les délocalisations sans retour. Voilà ce que nous vivons avec les ouvriers et les ouvrières de Dim à Autun et Château-Chinon, chez Facom à Nevers, comme Martine Carrillon-Couvreur en est témoin, ainsi que dans des dizaines d’autres bassins industriels en crise.
Ce laisser-faire tient à l’absence de toute politique industrielle offensive ou préventive : l’Etat se contente de jouer les pompiers alors qu’il est trop tard (Interruptions sur les bancs du groupe UMP), et les collectivités locales supportent l’essentiel des efforts de revitalisation, tandis que M. Estrosi vient, les mains vides, leur donner des leçons !
Voilà pourquoi nous vous demandons, avec tous les salariés de l’industrie de notre pays, de mener enfin une politique industrielle forte et imaginative, et non une politique-spectacle dotée de moyens homéopathiques. Ce n’est pas de la compassion que nous voulons, mais de l’action, et – enfin ! – des résultats (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.

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