mardi 11 avril 2006

Les jeunes préservent leut Droit à l'Avenir


ILS ONT GAGNE ! Sérieusement menacés, refusant la précarité comme seule perspective, les jeunes ont su faire plier ce Gouvernement ultra-libéral. Soutenus par un front syndical uni et par la Gauche rassemblée, les jeunes ont obtenu le retrait du CONTRAT PREMIERE EMBAUCHE... Cette mobilisation, remarquable par sa durée et la détermination qui l'a animée, malgré les multiples manoeuvres de l'UMP, fera certainement date.
Mon Collègue, Jean-Marc Ayrault, le Président du Groupe Socialiste de l'Assemblée Nationale, a ainsi tiré un premier bilan de cette crise politique majeure.
"Monsieur le Premier ministre, enfin, vous avez consenti à dénouer la crise dans laquelle vous aviez enfermé le pays. Enfin, vous avez daigné retirer le CPE.
C'est un beau succès pour le mouvement syndical et pour celui de la jeunesse, des étudiants et des lycéens, pour ce mouvement puissant et unitaire qui, tout au long de l'épreuve, a fait prévaloir le sens des responsabilités. C'est aussi une satisfaction pour les députés socialistes (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) qui, dès le 17 janvier, vous avaient mis en garde contre l'erreur que constituait cette mesure. Pourquoi a-t-il fallu trois mois de conflit pour que vous et vos amis compreniez que la France ne veut pas d'une précarité institutionnalisée ?
Vous êtes tous responsables, M. Sarkozy, président de l'UMP, comme vous-même, l'UMP comme le Gouvernement. Le CPE est une coproduction de la majorité. C'est donc ensemble que vous devez rendre compte de votre erreur devant le pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) Et c'est ensemble que vous devez expliquer le délitement qui a régné au sommet de l'État. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Votre gouvernement n'a plus ni force, ni assise, ni confiance, et je crains que les douze mois qui lui restent soient sans utilité pour nos compatriotes.
Le CPE trépasse, la crise de régime demeure. La proposition de loi que vous allez présenter est un nécessaire compromis, mais elle ne peut faire oublier la crise sociale qui sévit depuis quatre ans (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) ; elle ne peut faire oublier l'ensemble de votre politique, qui a mené à l'érosion du droit du travail, à l'extension de la précarité, au creusement des inégalités ; elle ne peut faire oublier la façon dont vous avez piétiné la négociation sociale. Toute la démocratie sociale est à réinventer.
Ce qui vient de se passer, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mesdames et messieurs les membres de l'UMP, est le prélude du grand rendez-vous démocratique de 2007. D'ici là, monsieur le Premier ministre, quels services, vous et votre gouvernement, pouvez-vous encore rendre au pays ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)

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